Underwater, 2024.
« The sea had juringly kept his finite body up, but drowned the infinite of his soul. »
- Herman Melville, Moby Dick
Cette phrase emblématique évoque le dialogue entre la vastitude de l’océan et les profondeurs de l’âme humaine, un thème omniprésent dans Underwater. Sous les larges coups de pinceau, Akylis fait apparaître la présence d’une bête mythique, à la fois intimidante et mystérieuse. Ce monstre marin, une métaphore de l’inconnu et de l’immensité, captive l’attention du spectateur et installe un sentiment d’incertitude. Que se cache-t-il dans ces profondeurs insondables ? Cette question suspendue alimente une tension palpable dans son travail.
Cette exploration se marque dans sa toile intitulée Underwater (novembre 2024), une pièce imposante de 49” x 72”. Recouverte de nuances de bleu, elle capture la majesté de l’océan, un thème omniprésent dans la pratique de l’artiste. Comme dans plusieurs de ses œuvres précédentes et à venir, l’eau et l’océan occupent une place centrale dans sa création. Akylis trouve dans cet univers aquatique une source d’inspiration ambivalente : elle/il admire autant qu’elle/il craint ces vastes étendues marines. Underwater incarne cette dualité. À travers des choix de couleurs apaisantes et des compositions réfléchies, la toile transmet un sentiment de sérénité. Le bleu, couleur dominante, symbolise non seulement la mer mais aussi une certaine mélancolie, empreinte de nostalgie. Cette fascination pour l’immensité aquatique semble être une obsession, une quête à la fois introspective et universelle.
L’atmosphère créée par cette œuvre ne se limite pas au visuel. Une trame sonore accompagne l’exposition de Underwater, ajoutant une nouvelle dimension à l’expérience. Le « brown noise », un son abstrait et continu, enveloppe l’espace et renforce le sentiment d’absence tout en suggérant la présence du silence. Cette ambiance sonore immerge les spectateurs dans l’environnement marin représenté sur la toile. Entre inquiétude et apaisement, Akylis provoque un contraste éloquent. Les spectateurs oscillent entre deux états émotionnels : l’émerveillement face à la beauté majestueuse de la nature et l’appréhension face au danger potentiel qu’elle peut dissimuler.


